ROBL Thaddeus 06-07-2013
A la croisée de deux mondes, ...
c’est un peu comme cela que l’on pourrait qualifier la dernière décennie du XIXème siècle et la première du XXème. C’est dans cette période charnière que la bicyclette prend définitivement la forme qu’on lui connaît aujourd’hui et que les compétitions se structurent et deviennent peu ou prou ce qu’elles sont aujourd’hui. C’est aussi à ce moment que l’automobile ainsi que la motocyclette qui, comme son nom l’indique, est bien une bicyclette dotée d’un moteur apparaissent précédant de quelques années seulement la naissance de l’aviation. En vingt ans, on sera passé du cheval à l’avion et dès 1902, Georges Méliès voyait encore plus loin et s’inspirant de Jules Verne et de H.G. Wells, il filmait « Le voyage dans la lune ».
On mesure mal aujourd’hui combien cette soudaine accélération du progrès, cette explosion des modes de déplacement permettant de voyager vite, seul et longtemps, fut une révolution fondamentale dans la vie des hommes. Parmi les cyclistes, certains refusèrent le progrès, d’autres se contentèrent de suivre le mouvement, d’autres contribuèrent à cette évolution (Maurice Farman, Alessandro Anzani, Edouard Nieuport…), d’autres enfin gagner par l’ivresse de la vitesse, tentèrent toutes les expériences, à la recherche de leur dose d’adrénaline (Lucien Lesna, Hélène Dutrieux, Charles Van den Born, Léonce Erhmann…).
Plusieurs fois champion du monde et champion d’Europe de demi fond, recordman de l’heure, Taddeus Robl fait partie de ces hommes, prêt à prendre tous les risques pour aller plus vite, que ce soit abrité derrière ses tandems monstrueux qui l’entrainaient à plus de 90 kilomètres heure, au volant de sa voiture ou aux commandes de son avion. Toujours plus vite, toujours plus haut, peu importe le prix à payer, telle aurait pu être la devise de Taddeus Robl.
Né le 22 octobre 1876 selon certaines sources, ou le 22 octobre 1877 selon d’autres à Munich ou Kleinaschau bei Garmisch, Taddeus alias Taddy Robl est un enfant fragile. Victime du typhus alors qu’il n’avait que neuf ans, Taddy donna ses premiers coups de pédale dès qu’il fut rétabli. C’est sur le grand bi de son père qui ne l’utilise plus, qu’il commença en secret à cycler selon l’expression de l’époque.
A l’âge de 15 ans, il obtient son premier vélo et il s’inscrit dans un club de Munich, le Radlerclub Isarau. Immédiatement séduit par la piste il débute la compétition probablement en 1894 ou 1895 contre la volonté de son père. Les modèles de Taddeus Robl sont bien évidemment les grands champions allemands du moment : August Lehr plusieurs fois champion d’Allemagne de grand bi et surtout Josef Fischer, le spécialiste des longues distances, vainqueur notamment de Munich Cobourg, Trieste Graz Vienne et surtout du 1er Paris Roubaix en 1896 et de Bordeaux Paris en 1900. Passionné et talentueux Taddeus Robl progresse rapidement et les résultats ne tardent pas à arriver ce qui convainc son père de le laisser continuer dans cette voie. Dès 1896, il devient professionnel.
Les débuts dans ce monde rude du demi-fond ne sont pas exactement ce dont rêvait le jeune Robl. En dehors d’épreuves de tandem où il accumule les succès associé à Gustav Freudenberg, il se contente le plus souvent d’accessits. De plus il joue régulièrement de malchance dans les courses. N’arrivant pas à percer dans son pays, il prend alors une décision judicieuse en allant courir à l’étranger notamment en France et en Belgique. Au contact des meilleurs coureurs mondiaux, il va peu à peu s’aguerrir et s’affirmer. Taddeus Robl courut très peu sur la route mais c’est pourtant là qu’il va se faire connaître véritablement du grand public en 1898, en terminant 3ème de Bordeaux Paris derrière Gaston Rivierre et Maurice Garin.
Ce premier coup d’éclat marque également le soutien apporté à Robl par une grand marque de cycle qui lui a fournit un important service d’entraineurs pour la course. Malgré nos recherches il ne nous a pas été possible de déterminer de quelle marque il est question ici, Taddeus ayant couru au cours de sa carrière pour plusieurs constructeurs et notamment les marques Allemandes, Brennabor et Goricke.
http://www.europeana.eu/
Ce n’est que vers l’âge de 25 ans, que Robl, enfin arrivé à maturité, commence à s’imposer face aux meilleurs jusqu’à atteindre le sommet de la hiérarchie mondiale avec un premier titre en demi fond en 1901. Dès lors les succès vont s’enchainer assez régulièrement pendant près de dix ans malgré des chutes et des périodes festives peu propices aux exploits sportifs. Taddeus Robl est un garçon attachant et une personnalité singulière. Dans le milieu des stayers où l’on a coutume de dire qu’il faut être un peu frustre pour pédaler ainsi pendant des heures derrière un engin motorisé, Robl dénote. Parlant couramment le russe et le danois, il soigne son apparence sur piste comme à la ville. Le soin qu’il porte à sa tenue et à celle de ses entraineurs ainsi qu’à l’aspect rutilant et impressionnant de ses tandems montre le sens du spectacle et de la mise en scène d’un homme qui a compris que son image compte tout autant que ses performances sportives. Si l’on en croit un article du magasine « La vie au grand air » les tandems de Robl sont rouges avec des réservoirs en cuivre, le conducteur et le passager « coupe vent » du tandem portent comme Robl une tenue noire et blanche qui s’inspirent du drapeau allemand. Il est dommage qu’il n’existe pas de photographie en couleur de Robl et son service de tandem mais l’ensemble tournant à toute vitesse dans un bruit assourdissant devait effectivement constituer un spectacle impressionnant.
Stayer était un métier sinistre avec son lot de morts et d’accidents graves et à plusieurs reprises il frôla la catastrophe. Thaddy comme il était affectueusement appelé, se serait cassé la clavicule à sept reprises ainsi que deux fois la cheville et il a été relevé à plusieurs reprises avec des blessures graves à la tête.
1903, au départ du Grand Prix du Brandebourg après une chute quelques jours plutôt lors du Grand Prix de Magdebourg
http://www.cycling4fans.de
Parfois présenté comme un simple fêtard, s’entrainant peu et ne gagnant que grâce à son fameux service de tandem, il était au contraire sur sa machine totalement acharné, téméraire et d’un courage féroce. Il lui est arrivé à plusieurs reprises d’être victime d’une sérieuse chute au début d’une course et de repartir malgré le sang et les plaies pour aller au bout de lui-même chercher la victoire.
http://stuyfssportverhalen.wordpress.com
Sa grande carcasse courbée sur sa machine à la fourche retournée et à la roue avant d’un diamètre inférieur à la roue arrière ; la tête quasiment collée contre le dos de son entraineur, la position de Robl n’évoque ni le plaisir ni la fluidité. Bien au contraire, elle n’est pas naturelle et elle exprime beaucoup plus la contrainte que le plaisir de pédaler. On imagine la somme d’efforts et de sacrifices que s’imposait le stayer pour arriver à tenir dans la durée, cette position afin de bénéficier d’un abri optimum. Robl avait la réputation d’être un casse cou, ne relevant jamais son effort y compris dans les pires virages. N’ayant aucune visibilité à l’abri derrière son « entraineur coupe vent », il ne pouvait que faire confiance au pilote de la machine qui pour la sécurité de son coureur devait connaître sur le bout des doigts la piste et les pièges qu’elle pouvait comporter. Au-delà de 60 kilomètres heure, la moindre erreur pouvait avoir des compétences dramatiques et ils sont nombreux les stayers mais aussi les entraineurs à avoir payé de leur vie ces courses folles…
Alors que tous les autres stayers ont adopté un service de motocyclettes pour les entraîner, Taddeus Robl est le dernier à encore utiliser des tandems. L’heure des motocyclettes a sonné et dès 1904 Taddeus Robl demeure le seul et irréductible apôtre des tandems à pétrole. Les motos présentent de réels avantages : leur vitesse, leur capacité à abriter le coureur, le fait qu’elles nécessitent un seul passager (au lieu des deux du tandem à pétrole), pourtant à l’encontre de la position adoptée par les autres stayers, il s’entête. Il considère que c’est un mode d’entrainement plus efficace et plus sur.
Avec le recul, on s’aperçoit qu’au-delà de 100 kilomètres par heure, les tandems à pétrole n’étaient effectivement plus en capacité de rivaliser avec les motocyclettes mais qu’en dessous de ce seuil, ils demeuraient tout à fait compétitifs. Têtu, acharné même, Taddeus Robl va le prouver à plusieurs reprises. Il est ainsi le premier à franchir la barre des 80 kilomètres dans l’heure puis celle des 90 kilomètres, le 21 juin 1906, jour où il porta le record de l’heure à 91 kilomètres 893 mètres.
La vie au grand air, novembre 1905, collection de l’auteur (A.R.)
Pour atteindre de telles vitesses, il faut avoir à sa disposition un matériel de qualité, puissant, fiable et parfaitement entretenu. Au sommet de sa gloire, Robl dans un souci d’indépendance et probablement d’efficacité, est propriétaire de son matériel d’entrainement, contrairement à la quasi-totalité des coureurs qui sont fournis par en service d’entrainement par le fabricant de cycle qui les sponsorise. Robl possède 5 tandems qui avec leur moteur à pétrole surpuissants peuvent se succéder sur la piste pour l’entrainer durant plusieurs heures à des vitesses toujours plus élevées. Ses tandems sont de poids et de puissance variables et selon la longueur de la piste, l’état de son revêtement et la rigueur des courbes, Taddeus Robl utilise l’une ou l’autre des machines. Ce matériel représente une petite fortune. Pour l’amortir et payer ses entraineurs et mécaniciens, Robl sait se monnayer à un tarif élevé. Certes Robl est un des stayers les plus chers du marché mais pour l’organisateur d’un meeting, il représente l’assurance d’un grand spectacle capable d’attirer une foule nombreuse.
Champion du Monde en 1901 et 1902, champion d’Europe de 1901 à 1904, Taddeus Robl améliore à plusieurs reprises le record du monde de l’heure avec entraîneur. La trajectoire de Robl est emblématique de l’évolution ultra rapide des techniques d’entrainement qu’il faut mettre en parallèle avec l’absence d’une réglementation internationale. Au final c’est la progression des modes de protection des coureurs et non pas leurs capacités physiques qui produisent la formidable progression du record du monde de l’heure derrière entraineur. Recordman en 1901, avec 64 kilomètres 673 mètres dans l’heure, Robl réalise en août 1903, 80 kilomètres 653 puis 91 kilomètres 893 m en 1906 soit une progression de plus de 27 kilomètres en cinq ans.
Le métier de stayer est certes très dangereux mais en Allemagne peut être plus que partout ailleurs en Europe, le demi fond est très apprécié et Robl gagne très bien sa vie.
Selon le site http://www.cycling4fans.de, il est le coureur allemand qui gagne le plus d’argent durant la décennie 1898/1909. En 1908, selon le journal « l’humanité » en date du 11 janvier 1909, c’est Robl qui a gagné le plus d’argent sur les pistes allemandes, ses gains s’élevant à 57 000 marks contre 53 000 au français Paul Guignard. Robl monnaie ses talents un peu partout dans le monde et on le retrouve même en février 1908, à Melbourne en Australie où il est opposé dans un match pour le moins surprenant au Major Taylor sur 10 km. C‘est lui qui l’emportera sur cette distance trop courte pour lui et trop longue pour son adversaire.
Cet argent gagné en quantité importante permet à Robl de vivre aisément, parfois de dépenser follement mais c’est aussi un homme qui n’oublie pas sa famille ni ses débuts difficiles en tant que coureur. Ainsi, pour sa mère, Thérèse Robl, il achète en 1906, une maison à Munich, au nord de Feldmoching
En 1906, selon le journal « La Croix » daté du 22 décembre, Robl finançe sur ses propres deniers le prix Robl qui se déroula à la fin de l’année au Vélodrome d’hiver de Paris.
Cette prospérité a également sont revers de la médaille et Robl est sans cesse en déplacement d’un vélodrome à un autre. Ses tandems à pétrole voyageaient le plus souvent en train mais lui, effectuait la majeure partie de ses déplacements sur le territoire Allemand au volant de son Opel. Là aussi, il aimait la vitesse et les montées d’adrénaline.
Selon « le Petit Parisien » du 17 octobre 1906 sur la route de Leipzig à Dresde, où il se rendait pour une course il fut victime d’un grave accident. Robl fut retrouvé évanoui et avec de multiples contusions alors que son manager Kühbander eut le bras cassé. Celui-ci déclara plus tard que les déplacements en voiture avec Robl avait été pour lui, un véritable enfer.
Il prenait, chaque fois qu’il était sur la piste, d’énormes risques. Il se considérait protégé par un petit médaillon à l’effigie de la vierge qu’il portait toujours sur lui. Vêtu comme un dandy, toujours à la dernière mode, Robl avait un comportement plutôt fataliste. Personnage connu des nuits Berlinoises, amateur de femmes, il dépensait parfois d’énormes sommes d’argent aux jeux. On peut se demander si tout cela ne cache pas un immense mal de vivre qui s’exprime également dans son goût du risque et de la vitesse.
En 1909, les sensations que lui procurent le métier de stayer ne suffisent plus à étancher sa soif de sensations fortes et il décide d’arrêter sa carrière de stayer. Intéressé par l’aviation au moins depuis 1903, année ou il découvrit un appareil des frères Wright, (qui étaient proche du monde de la bicyclette car auparavant ils avaient tenu un magasin de cycles), Taddeus Robl décide de consacrer toute sa fortune à sa nouvelle passion.
Après quelques leçons, Robl dans un enthousiasme aveugle déclare très sérieusement à la presse que voler est une chose aisée que tout homme courageux pouvait apprendre. C’est cet excès de confiance qui causera sa perte peu de temps après. La prise de risque était partie intégrante de son mode de vie, alors pourquoi s’inquiéter. Il avait connu de nombreuses chutes à vélo et malgré les plaies et les bosses, il s’en était toujours tiré et cela ne pouvait être pire aux commandes de son aéroplane. Il trouvait un plaisir immense à voler, à découvrir la terre vue d’en haut et à sentir le vent fouetter son visage. Et puis de toute façon, sans ces bouffées d’adrénaline, la vie ne valait rien alors pourquoi s’inquiéter.
L’histoire s’est finalement arrêtée nette le 18 juin 1910 à Stettin en Pologne où Taddeus Robl participait à un meeting aérien. Homme de spectacle, Robl a voulu une fois de trop satisfaire le public et entendre les acclamations de la foule. Il s’est élancé sur la piste alors que les autres pilotes refusaient de voler dans des conditions climatiques aussi peu propices et son aéroplane pris dans une bourrasque s’écrasa au sol quelques minutes après le décollage…
Taddeus Robl est aujourd’hui considéré comme la dixième victime de l’histoire de l’aviation civile…
Adulé dans son pays, Taddeus Robl a vécu sa vie à toute vitesse, perpétuellement à la recherche de nouvelles sensations qui le fassent vibrer. Était-il heureux ou portait-il en lui un profond dégoût de la vie qui le poussait sans cesse à prendre des risques insensés. Il est difficile de répondre à cette question un peu plus de cent ans après sa mort mais la trajectoire de Robl est étonnante. Il a vécu sa vie à toute vitesse et c’est probablement dans cette prise de risque sans cesse renouvelée qu’il a tenté de donner un sens à son existence. Par son goût de la mise en scène, par sa bravoure, sa résistance physique et aussi sa sincérité, Taddeus Robl a su séduire un large public. Authentique champion d’une discipline trop souvent ignorée ou rabaissée, Taddeus Robl a réussi au cours de sa carrière, des performances sportives remarquables qui méritent d’être saluées ici à leur juste valeur.
1896
- Divers records du monde en tandem associé à Gustav Freudenberg
- Vice champion d’Allemagne des 100 km
1897
- 2ème d’une course de 25 km à Vienne, vélodrome du Plater
1898
- 1er des 6 heures d’Anvers sans entraineur
- 2ème du Bol d’Or
- 3ème des 24 heures d’Anvers
- 3ème des 48 heures de Roubaix
- 3ème de Bordeaux Paris
1899
- 3ème de la Roue d’Or de Berlin
1900
- 3ème du Bol d’Or
- 1er du prix de la délégation des sports à Vincennes sur 50 km
1901
- Champion du monde des 100 kilomètres à Berlin en 1 h 38m et 6 sec
- 1er des 24 heures de Berlin, Friednau
- Champion d’Europe des 100 km à Leipzig
- Record du monde de l’heure, avec 64 kil. 673 m
1902
- Champion du monde des 100 kilomètres à Berlin en 1 h 24 m et 23 sec
- 1er de la Roue d’Or de Berlin en mai
- 1er d’un 10, d’un 25 et d’un 50 km à Berlin en sept
- 1er d’une épreuve de 6 heures à Berlin en août
- 1er championnat d'Europe des 100 km à Leipzig
- 1er de la course des 2 jours au Parc des Princes (général et les deux manches)
- Record du monde de l’heure avec entraîneur 67 kil. 353 en avril puis 72,560 km au Parc des Princes en mai
1903
- 16 victoires en Allemagne et 26 ? à l’étranger (http://www.cycling4fans.de)
- 2ème des championnats du monde des 100 kilomètres à Copenhague
- 1er d’un 100 km, à Berlin
- 1er de la Roue d’Or de Berlin
- 1er du Grand Prix de Mayence
- 1er du Grand Prix de d’automne à Hanovre
- 1er du Grand Prix de Cologne
- 1er championnat d'Europe des 100 km
- Record du monde de l’heure en 80 km 653 m à Hanovre en août
1904
- 17 victoires en Allemagne
- 1er des championnats d’Europe des 100 km en 1 h 17 m et 32 sec à Leipzig
- 2ème d’un 100 km à Dresde
- 1er de la Roue d’Or de Berlin
- 1er du Grand Prix de Magdebourg
- 1er du Grand Prix de Berlin
1905
- 1er du Grand Prix cycliste de Berlin des 100 kilomètres
- 1er du Grand Prix de Breslau
- 1er de la roue d’or de Steglitz
- 2ème d’un 50 km, Vélodrome d’hiver
- 2ème des championnats d’Europe des 100 km
1906
- 19 victoires
- 3ème du championnat d’Europe des 100 km à Dresde
- 1er du Grand Prix de Hanovre
- 1er du Grand Prix de la ville de Dresde
- 1er du Grand Prix de Leipzig
- 1er du Grand Prix d’Europe, Berlin Steglitz
- 2ème du prix Albert Champion au vélodrome d’hiver
- Record du monde de l’heure 91,893 km
1907
- 10 victoires
- 3ème du Grand Prix d’Adieux à Cologne
- 1er du Grand Prix d’Europe à Cologne
- 1er des championnats d’Europe des 100 km à Hanovre
- 2ème d’un 100 kilomètres à Berlin
- 1er d’un 100 kilomètres en 3 manches, Berlin-Steglitz
1908
- 5 victoires
- 1er du championnat d’Allemagne des 100 km à Dresde
- 3ème d’un 100 km Berlin-Steglitz
- 3ème d’une épreuve de fond à Magdebourg
1909
- 6 victoires
- 1er du Grand Prix de printemps
- 2ème du Grand Prix de Hanovre
- 3ème du championnat d’Europe des 100 km
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